Café et Alzheimer‎

Le café et Alzheimer, un allié préventif

Le café est la deuxième boisson la plus consommée après l’eau. La plante est cultivée dans prés de 70 pays, principalement les variétés Coffea arabica et Coffea canephora (robusta). Le café est la principale source alimentaire de caféine. De nombreuses recherches et études médicales ont mis en évidence une relation très intéressante : en plus d’une longue liste de bénéfices, la consommation de café pourrait retarder, voire même empêcher, l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Quelles sont les propriétés du café ?

La teneur en caféine dans une tasse de café (240 ml) est de 100 mg, alors que, pour le café décaféiné, elle est de 2 mg, et pour le café instantané, de 30 mg. Le café expresso contient, quand à lui, 64 mg de caféine.
Les bénéfices du café sont associés à la caféine (1,3,7-triméthylxanthine) puisqu’elle possède des propriétés antioxydantes et stimule l’activité des mitochondries. La caféine réduit la formation de plaques riches en amidon du cerveau, indicatrices de la présence de la maladie l’Alzheimer.
De plus, le café contient des composés phénoliques (acide chlorogénique, acide caféique, hydroxyhydroquinone) et des terpènes (Le cafestol et le kahweol) qui sont efficaces dans la diminution du stress oxydatif et pour prévenir le vieillissement cellulaire grâce à leur propriété antioxydante.
L’autre composant est le trigonelline qui est très intéressant pour la régénération des dendrites et axones dans les neurones, car il améliore la mémoire.

Le café pour prévenir l’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative incurable qui affecte principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. Elle commence avec des problèmes de perte de mémoire, suivit par de la démence et finit avec la mort du patient.

Des études publiées dans le Journal of Alzheimer’s Disease (2009 et 2010) ont rapporté qu’une consommation de café pouvait réduire le risque de démence et d’apparition de la maladie d’Alzheimer. Boire de 3 à 5 tasses de café par jour réduirait le risque de la maladie d’Alzheimer jusqu’à 20 pour cent. L’Organisation Panaméricaine de la Santé recommande, quant à elle, de consommer 3 à 4 tasses de café par jour (soit environ 300-400 mg de caféine).
Une étude de l’Institut Karolinska (Stockholm, Suède), l’université médicale la plus grande du monde, a initié une recherche sur le sujet en 1988. Pendant 21 ans, elle a suivi 1,400 hommes, d’âge moyen au début de la recherche. Ceux qui ont bu entre trois et 5 tasses de café quotidiennement ont présenté 65 pour cent moins de probabilités de développer la maladie d’Alzheimer, ou encore de Parkinson.
En plus de posséder beaucoup d’autres bénéfices, le consommateur modéré de café se sent plus content, est plus sociable et son esprit est plus en alerte. Il possède une meilleure mémoire et est capable de réaliser des tâches plus complexes.
En 2002, l’American Journal of Epidemiology a publié dans son rapport que la combinaison de facteurs comme la consommation de vin, de café et la réalisation d’une activité physique régulière, réduisent le risque de maladie d’Alzheimer.
Selon la Clinical Reviews in Food Science and Nutrition (2011), une consommation régulière de café peut permettre la prévention de maladies comme la démence, le Diabète Mellitus, le cancer et les problèmes vasculaires au niveau des artères. Au cours de la grossesse, on recommande cependant de consommer moins de 3 tasses de café par jour (moins de 300 mg de caféine). Dépasser cette dose de caféine peut provoquer des effets secondaires, tels que des maux de tête, diarrhée, inflammation intestinale, hypertension, et durant la grossesse, un avortement.

10 études cliniques, citées il y a quelques mois dans un article du New York
Times, dans lesquelles ont été impliquées plus de 400 mille personnes qui boivent du café, subissent moins de maladies cardiaques que les non consommateurs de café. Encore mieux : le café pourrait être bon pour le cœur, selon une recherche réalisée par l’Iowa Women’s Health Study, à laquelle 27 mille femmes ont participé. Celles qui boivent entre une et trois tasses de café par jour présentent 24 pour cent moins de maladies cardiovasculaires que celles qui ne consomment pas de caféine.

Enfin, des études ont prouvé qu’un taux de cholestérol élevé dissolvait la barrière de défense contre la maladie d’Alzheimer. Au cours d’une étude, des scientifiques ont utilisé des lapins auxquels ils ont quotidiennement administré 3 milligrammes de caféine, l’équivalent d’une tasse de café consommée par jour par une personne. En même temps, un régime riche en cholestérol a été donné aux animaux. Après douze semaines, les résultats de laboratoire ont établi que la barrière était intacte chez les lapins auxquels on avait administré la dose de caféine. Cette dernière semble donc « bloquer les effets du cholestérol qui causent des filtrations dans la barrière », a déclaré Jonathan Geiger, scientifique de l’Université du Dakota du Nord. Les hauts taux de cholestérol sont un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer, parce qu’ils compromettent la protection qu’offre la barrière. Pour la première fois, nous avons démontré que la consommation habituelle d’une dose de caféine la protège des filtrations induites par le cholestérol. Selon les scientifiques, l’étude confirme également les résultats d’autres recherches qui ont démontré que la consommation de caféine protège une personne de la perte de mémoire et des effets de la maladie d’Alzheimer. La caféine est un médicament sûr et disponible librement. Sa capacité à stabiliser la barrière signifie qu’elle pourrait faire partie intégrante de thérapies contre les troubles neurologiques.

Évidemment, le café ne soigne pas l’hypertension, et boire des boissons à l’excès, avec ou sans caféine, ne fait du bien à personne. Mais si le café n’était pas, en réalité, si nocif que l’on pense ? Selon Roland Griffiths, de la prestigieuse École de Médecine Johns Hopkins, une personne qui boit plusieurs tasses de café par jour présente une performance physique et mentale supérieure à une personne qui ne prend pas de café.

La consommation quotidienne de café semble aujourd’hui être l’une des meilleures options pour lutter contre la perte de mémoire et la maladie d’Alzheimer. Le café est bon marché, se trouve facilement, semble attaquer directement le processus de la maladie, et provoque peu d’effets secondaires pour la majorité d’entre nous. Cependant, des quantités exagérées de caféine produisent l’effet inverse, et provoque un état d’anxiété.

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